Tazria

De Judeomedia

Montées :

1) Holocauste et H’attat des parturientes (femmes qui viennent d’accoucher). Impureté au sens d’éloignement de la femme de son époux, du Temple et des sacrifices, après l’accouchement, dont la durée variait selon qu’elle accouche d’un garçon ou d’une fille. Par impureté il faut entendre « éloignement » de son époux, du Temple et des sacrifices. Législation (complexe) des plaies entraînant l’impureté de celui ou celle qui était atteint. Selon le degré de blancheur et l’évolution de la plaie, le prêtre décrétait le « malade » pur ou impur.

2, 3, 4, 5) Suite de la législation des plaies, affectant la chair ou les poils.

6} Le prononcé de l’état d’impureté conduisait à l’isolement de l’intéressé(e). Législation des plaies atteignant les vêtements.

7} Suite et fin des lois concernant les plaies touchant les vêtements.

Chabbat Ha'hodech :

Nous sortirons un second Séfer Torah ce Chabbat dans lequel nous lirons un extrait de la Parachat Bo (Exode 12, 1-20) qui traite des prescriptions de Pessa'h.

Le lien Haftara-Paracha :

Haftara extraite du Livre des Rois II. Le chef des armées d’Aram, atteint de la lèpre, en guérit en se plongeant dans le Jourdain, sur les conseils du prophète Elisée, successeur d’Elie. Non-juif, idolâtre, il devient monothéiste, reconnaissant l’omnipotence du Dieu d’Israël. Ce général attendait un geste magique du prophète qui le guérirait. Or, Elisée lui demande de faire l’effort d’aller s’immerger dans le fleuve du Jourdain. A notre époque où il n’existe plus de prophètes, les Sages se substituant, en quelque sorte à ces derniers, cela nous enseigne qu’aux rabbins qui prétendent aider ceux qui les consultent, selon des modalités « magiques », c’est-à-dire, en leur demandant de recevoir de manière passive leurs bénédictions, il faudra préférer ceux qui exigent un miracle bien supérieur, celui de la transformation de soi, impossible sans effort.

Etincelles de mémoire :

Nos Sages s’interrogent sur le sens à donner au sacrifice H’attat que la parturiente devait apporter, alors, qu’a priori, elle n’avait commis aucune faute. Cependant, il s’agissait d’expier la violation du serment que prononcent dans leur for intérieur, les femmes qui souffrent tellement au moment de l’accouchement, qu’elles jurent de ne plus mettre d’enfant au monde 1. Cette épreuve une fois oubliée, elles donneront de nouveau naissance. Ce commentaire illustre à merveille l’ambivalence de l’accouchement, où donner la vie est simultanément un moment de souffrance et de bonheur.

Etincelles de réflexion :

Les affections cutanées dont il est question dans notre section, sont, à tort, assimilées à la lèpre. En réalité, selon nos Sages, cette « maladie » était le symptôme d’imperfections morales. Elles atteignaient celui ou celle qui médisait, qui était alors mis à l’index de la communauté. « … Pourquoi cette particularité de rester isolé, par rapport aux autres impurs ? Car il a séparé, par médisance, mari et femme, l’homme et son prochain, il sera de ce fait, lui aussi, séparé des autres ». (Rachi sur Lévitique XIII, 46). Nonobstant la disparition de cette « maladie » biblique, la médisance, quant à elle, n’a pas eu le même destin.

1 A l’époque, la péridurale n’existait pas.